vendredi 29 janvier 2010

Pain vigneron au comté et aux noix


Lundi, j'étais malade, un peu de fièvre, mais avec un reste d'énergie pour cuisiner. Comme j'avais besoin de réconfort, je me suis fait plaisir en me préparant ce que je préfère : du pain et de la mousse de lait... J'adore la mousse de lait au point de commander des capuccinos dans les cafés alors que je n'aime pas le café. Tordue... surtout que la mousse de lait est presque toujours polluée par l'amertume du café (la plupart du temps, je subtilise à mon voisin sa mousse... et comme il est gentil, il me l'offre sans aucun problème ^_^). Mais, ô miracle, nous avons trouvé à Ikea un petit ustensile permettant de fouetter le lait chaud dans la tasse. Donc je peux maintenant déguster ma propre mousse de lait. Évidemment elle est mois réussie que la vraie. Mais, question réconfort pour malade, c'est parfait...
Le pain maintenant. C'est aussi une obsession. Il suffit d'acheter une MAP, me direz-vous. Oui, mais c'est encombrant et ce que j'ai déjà gouté ne m'a pas toujours satisfait. Alors un robot pour pétrir, j'en ai déjà parlé sur ce blog, un jour viendra où j'aurai mon propre robot (rouge !) mais pour l'instant, toujours la même histoire : trop encombrant, accumulation d'objets, déménagements etc. (arguments contre) Donc jusqu'à dimanche dernier, je me contentais de trouver le meilleur pain possible à Budapest (industriel malheureusement). Je me rattrape en nous faisant, par exemple, courir à travers tout Paris pour trouver le vainqueur du concours de la meilleure baguette. Elle était excellente d'ailleurs (un petit goût de noisette, croûte parfaitement craquante, mie moelleuse...), nous n'avons pas regretté nos quelques kilomètres dans les jambes.
Revenons au pain maison, une recette du livre Cuisine Campagne de Lilo, que je recommande par ailleurs (bonnes idées, bien expliqué, simple en général), me tentait depuis longtemps. Et lundi, tous les ingrédients étaient réunis pour la réaliser : du temps, de la levure de boulanger, du comté, des noix. Le résultat était au delà de toutes mes espérances. A vrai dire je n'y croyais pas trop, pétrissage à la main, four pas terrible mais le pain était BON, tellement bon qu'une heure après être sorti du four, il a failli être totalement englouti par un être vorace, rentrant du travail. Mais je me suis battue et le partage a été équitable. Finalement la réalisation n'est pas si compliquée, il suffit de savoir qu'on va avoir les mains collantes pendant tout le pétrissage mais on s'y habitue... En tout cas il faut absolument suivre la recommandation suivante : ne pas modifier les quantités de la recette, en particulier pour la farine, c'est collant et ça doit être collant, il faut faire avec et surtout ne pas en rajouter.

"Messieurs, permettez-moi d'enfiler une perle : on en apprend beaucoup plus sur son prochain en lui parlant qu'en l'écoutant"
Des verrats font soudain irruption, le Professeur se détend comme un colosse et verse des perles à plein seaux dans l'auge du bauge...
— Je ne suis pas digne de lui croquer les pieds ! grognonne le leader des cochons.
—Laisse tomber, chef, ils sont en argile.



Ingrédients :
- 350 g de farine blanche T55
- 150 ml d'eau tiède
- 100 ml de vin rouge
- 1 cs d'huile d'olive
- 1 cc de sel
- 10 g de levure de boulanger fraîche
- 50 g de noix concassées
- 70 g de Comté

Préparation :
Mélanger la farine et sel dans un saladier. Ajoutez la levure émiéttée et travaillez-la comme une pâte à crumble. Faites un puits, versez l'eau tiède, l'huile d'olive et le vin. Mélanger au départ à la fourchette, puis déposez la pâte sur le plan de travail. Elle est très collante et c'est normal.

Pétrissage : saisissez la pâte à pleines mains, soulevez-la le plus haut possible et étirez-la de manière à insérer le plus d'air possible. procédez ainsi pendant 10 à 15 min, jusqu'à ce qu'elle devienne souple et élastique (elle était encore un peu collante pour moi). Raclez les restes et formez une boule.

Repos : Dans un saladier recouvert par un torchon, laissez-la reposer dans un endroit sec et chaud 2 heures au moins. ( la température idéale est de 25 à 28 °C) (près d'un radiateur en hiver par exemple). La pâte doit avoir doubler de volume. (attention le vin ralentit l'action de la levure).

Lorsque la pâte a bien levée, étalez-la sur le plan de travail légèrement fariné en rectangle. Ajoutez le Comté rapé grossièrement et les noix sur une moitié et repliez l'autre moitié dessus. Scellez les bords en appuyant légèrement et divisez le pâton en 4 rectangles de taille égale.Farinez vos mains et torsadez chaque petite baguette. Récupérez les morceaux de noix et de Comté et disposez-les sur les pains. Disposez les pains sur une plaque , recouvrez d'un torchon et laissez lever encore 1 heure.

Cuisson : une demi-heure avant la fin de la levée, préchauffez le four à 240°C. Lorsque les pains ont bien levé, enfournez-les et jetez aussitôt un verre d'eau sur la lèchefrite du four (la vapeur permet la formation d'une croûte). Baissez la température à 220°C et faire cuire une vingtaine de minutes.

2 commentaires:

  1. Il est clair que le robot doit être rouge ou ne doit pas être !

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  2. Recette testée et approuvée aujourd'hui...la plus grande difficulté est d'attendre que ça refroidisse !

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